Un concert de soutien aux troupes italiennes engagées dans la Première Guerre mondiale ; une rencontre des jeunesses nazies et fascistes ; une manifestation pour l’école dite « libre » ; un concert hommage à Ground Zero ; un spectacle commémorant les cinquante ans d’Israël ; un meeting de la Ligue du Nord ; une manifestation de Gilets jaunes… Tous ces événements ont en commun un point culminant : l’interprétation du « Chœur des esclaves » de Verdi.
Extrait de l’opéra Nabucco créé en 1842, cet air entendu mille fois au cinéma fait partie des « standards » que tout le monde reconnaît mais dont beaucoup ignorent la signification.
En racontant son histoire et en revenant sur les usages successifs qui en ont été faits, tant en politique que dans les arts, Antonin Durand décrypte l’un des opéras les plus joués au monde et va à l’encontre ce faisant de bon nombre d’idées reçues. Entre « lieu de mémoire » et chronique de l’Italie des xixe et xxe siècles, cette biographie d’un air où se mêlent musique, patriotisme et histoire, donne à voir toute la force de l’œuvre de Verdi.