Fulgencio Batista, celui que l’imaginaire collectif pétri par la propagande castriste considère comme un dictateur sanglant, à la solde des États-Unis et complice de la mafia, fut un personnage bien plus complexe que cela. Métis aux origines misérables, sergent révolutionnaire, président démocratiquement élu, écrivain autodidacte, homme d’État et putschiste autocrate, « El Hombre » accumulait les paradoxes.
Dans une île de Cuba tourmentée par les affrontements politiques et la guérilla, son pouvoir s’effondra dans la nuit du Nouvel An 1959, faisant place nette à Fidel Castro et à son régime liberticide, dont les héritiers n’en finissent plus de reproduire le schéma totalitaire soixante ans plus tard.
Les origines de cette tragédie permanente qu’est la révolution cubaine – n’en déplaise à ses nombreux thuriféraires – se trouvent dans ces « années Batista ». Pour les connaître et les comprendre il est nécessaire d’en établir la contre-histoire.
L’ouvrage présente le témoignage exceptionnel et inédit de Roberto « Bobby » Batista (un des fils de Fulgencio), et est accompagné d’un cahier photos et d’une ample chronologie qui retrace l’histoire de Cuba.