« Avec Marie-Paule, on passait notre temps à se mettre tout nu. On aimait rien tant que le moment de se déshabiller.
Après, on ne savait plus trop quoi faire.
On ne se touchait pas.
On se rhabillait pour pouvoir se déshabiller très vite.
On le faisait partout.
À la maison, chez elle, dans le jardin, dans la sacristie, dans les allées désertes de l’économat. »
Ça bouge dedans. Ça bouge dehors. Durant l’année scolaire 67-68, Louis va avoir treize ans et il sent bien qu’à l’intérieur de lui les choses changent. Il devient très curieux du sexe opposé, doit gérer de nouvelles pulsions, s’intéresse à des sentiments inédits comme la passion amoureuse. Et dehors, tout autour de lui, le monde se modifie aussi : les jupes raccourcissent, les langues se délient, il flotte dans l’air comme un parfum de liberté. Dedans. Dehors. Il est temps de passer le cap et de découvrir les choses de la vie.
Le roi, c’est moi ou le roman insouciant du règne de « Louis XXXI cm », dit roi « pissoli » ou « le blagueur ».