La nuit du 20 septembre 1996, à Karachi, Mir Murtaza Bhutto est assassiné devant sa maison avec six de ses associés. Sa fille, Fatima, est alors âgée de quatorze ans. Aujourd’hui, elle accuse sa tante, Benazir Bhutto – qui tombera sous d’autres balles à Rawalpindi en décembre 2007. La mort de son père adoré est cependant exemplaire de la longue liste de drames qui a accompagné l’ascension de l’une des dynasties les plus célèbres du XXe siècle (avec les Gandhi, les Kennedy…).
Dans Le Chant du sabre et du sang, Fatima Bhutto raconte la saga de son clan, riches propriétaires féodaux descendants de guerriers du Rajasthan, devenus les décideurs politiques d’un Pakistan nouveau-né. C’est une épopée où les amours, le glamour et les excès d’une élite politique cosmopolite se mêlent à la tragédie familiale de quatre générations marquées par un idéalisme politique qui les détruira. C’est enfin et surtout le chant d’amour d’une fille pour son père…
Cette histoire palpitante d’une dynastie hors norme, comparable aux Atrides, est indissociable de l’histoire tumultueuse du Pakistan, de sa naissance en 1947 à nos jours. Son enquête a mené Fatima Bhutto au cœur de l’establishment versatile d’un pays désormais dirigé par son oncle, Asif Ali Zardari, le mari de Benazir, au pouvoir, selon Fatima, « par la seule grâce des six lettres du nom Bhutto ».