En 1870, c’est la victoire des armées allemandes, menées par la Prusse, sur l’armée de Napoléon III qui permet l’unification de l’Allemagne.
En 1918, l’armée du kaiser est convaincue d’avoir été trahie par le pouvoir politique et d’avoir dû cesser des combats qu’elle était sur le point de remporter.
En 1945, la Wehrmacht sort de la Seconde Guerre mondiale sans que sa réputation d’efficacité et de discipline ne soit entachée par les crimes du régime hitlérien dont elle s’est pourtant rendue complice.
La guerre de 1870, la Grande Guerre puis la Seconde Guerre mondiale sont autant de jalons qui marquent l’histoire de l’Allemagne mais personne jusqu’à présent ne s’était intéressé à la portée historique de ces trois moments pour l’armée allemande, célèbre pour sa devise « Dieu avec nous » (« Gott mit uns »).
À rebours de nombre d’idées reçues, Benoît Rondeau démontre ici à quel point cette force armée qui a longtemps nourri l’admiration n’a en fait cessé de répéter les mêmes erreurs (absence de vision stratégique, obsession de la bataille décisive, brutalité envers les populations civiles…) jusqu’à mener l’Allemagne au désastre en 1945.