« C’est demain, se répète Markus, que je rentre à Paris... » Pour sa dernière nuit africaine, le jeune militaire se jette à corps perdu dans Djibouti, son implacable désert, son désordre étourdissant, ses putains redoutables, et sa faune de soldats fous d’ivresse et de solitude. Entre violence brute et errance onirique dans les bas-fonds de la ville, Pierre Deram met à nu la bouleversante férocité des rapports humains.
À Djibouti, berceau de l’humanité et barque de perdition, prostituées et légionnaires sont les mêmes enfants de la violence et de la beauté...
Pierre Deram est né en 1989.
« Soudain ils ne furent plus rien, pas même un soldat et une putain, mais deux enfants perdus au milieu du monde, serrés l'un contre l'autre sur ce matelas sale, roulant à moitié inconscients, le sang rapide, les yeux brillants, roulant si loin de tout, roulant à n'en plus finir au fond de l'indicible comme deux bagnards sautant d'un train en marche. »