São Paulo, janvier 1993. Nirvana débute son unique tournée au Brésil par un concert au Morumbi Stadium, quelques mois avant le suicide de son chanteur, Kurt Cobain. S’il veut y assister en compagnie de Valéria, sa petite amie, le narrateur doit s’évader de la caserne où il effectue son service militaire à Porto Alegre. Son choix sera décisif et lourd de conséquences.
Quelques années plus tard, devenu journaliste, il rencontre et interviewe Immaculée, une survivante du génocide rwandais : l’entretien le plonge dans un étrange malaise, faisant ressurgir une époque, le milieu des années 1990, au cours de laquelle sa vie a basculé. Entrelaçant tragédies personnelles et tragédies collectives, le protagoniste tente à travers des petites vignettes, réflexions, souvenirs, de démêler les fils de son histoire.
Mi-chronique, mi-journal intime, La pomme empoisonnée élabore, dans une prose épurée et éminemment puissante, le portrait d’une génération et questionne ce qui construit nos destinées.