Claudio, exilé cubain de New York, a une seule passion : éviter les passions. Cecilia est une jeune Mexicaine mélancolique installée à Paris, vaguement étudiante, vaguement éprise de son voisin, mais complètement solitaire. Chapitre après chapitre, leurs voix singulières s’entremêlent et invitent le lecteur à les saisir dans tout ce qui fait leur être au monde : goûts, petites névroses, passé obsédant. Chacun d’eux traîne des deuils, des blessures, des ruptures. Lorsque le hasard les fait se rencontrer à Paris, nous attendons, haletants, de savoir si ces êtres de mots et de douleurs parviendront à s’aimer au-delà de leurs contradictions.
En plaçant le lecteur au cœur du dispositif narratif et sentimental, Guadalupe Nettel nourrit une proximité et un attachement sans pareils à ses personnages. Poursuivant ses obsessions littéraires pour les marges, les êtres bancals et leurs destins étranges, l’auteur s’affirme, avec ce roman acclamé, comme une figure incontournable et absolument originale des lettres latino-américaines.