Le métier de vétérinaire couvre à lui seul toute la société française. Les docteurs des bêtes sont au contact des jeunes couples et du 4e âge, des agriculteurs et des urbains, des SDF et des entraîneurs hippiques… Leurs années de pratique valent tous les rapports de l’Insee. Dans leur cabinet, ils observent l’évolution des mentalités et des comportements : les trentenaires qui optent pour un teckel plutôt qu’un enfant, la transformation du cheval en animal de compagnie, la notion de « bien-être animal » – qui n’exclut pas les maltraitances... Soigner l’animal revient souvent à soigner aussi le propriétaire… Vus comme des prestataires de service, les vétos font les frais d’une demande toujours plus forte d’exigence de résultats. Au point de subir une hausse de 52 % des agressions physiques et verbales en un an. Une radioscopie inédite, originale, offerte par une profession de l’ombre.