En voiture au côté d’un inconnu, vers une destination qu’il ignore, un petit garçon convoque les images de sa vie. La pension, adoucie par la présence protectrice de Sophie ; l’océan et la plage, face à l’appartement où il vit avec sa mère. Insaisissable, celle-ci disparaît pour revenir de jour en jour plus mystérieuse, plus imprévisible. L’enfant trop sage veille sur elle et rêve d’un monde où rien ne les séparerait. Mais la société préfère le déchirement au désordre…
Un texte poétique et essentiel, puisé aux sources de l’enfance.
« On peut le mettre dans une pension à des kilomètres de la ville, on peut le tenir loin d'elle un automne, un hiver et un printemps, il s'en fiche ; il sait que cette minute revient toujours, cette minute où il pousse la porte de sa chambre, où il monte quatre à quatre les marches de l'escalier de la plage et la retrouve. »