Philipp Perlmann, éminent linguiste allemand, réunit, à l’invitation d’un sponsor, quelques spécialistes internationaux des sciences du langage pour réfléchir aux articulations du récit et de la mémoire : La mémoire existe-t-elle indépendamment du récit que nous nous en faisons ?
Cette réunion est, pour Perlmann, un calvaire. En pleine crise psychologique et existentielle après la mort accidentelle de sa femme, il doute de ses capacités intellectuelles, de ses compétences, de son aptitude à vivre. En un mot, il n’a rien à dire à ses collègues dont la seule présence l’angoisse. Son unique refuge est le silence.
Pour faire face à la situation, il ne reculera ni devant le plagiat ni devant le mensonge, envisagera même le meurtre ou – pourquoi pas – le suicide.
Entre thriller et monologue intérieur, Le Silence de Perlmann, paru en 1997 en Allemagne, est le premier roman de Pascal Mercier, l’auteur du célèbre Train de nuit pour Lisbonne.