Prix du Livre Inter 2005
Un abattoir près d’une zone et d’un aéroport. C’est là qu’il habite avec sa grand-mère, dans une maison délabrée. Comme tout le monde, ici, il a la chance de travailler. Avec son ami Bortch, il se rend tous les jours à l’abattoir. Saigner le cochon n’est vraiment pas sa vocation. Mais il est bien obligé de tuer pour vivre. Il faut reconnaître que tout ça a aussi des bons côtés. S’il s’y prend bien, en douce, il peut voler des morceaux de viande premier choix pour sa grand-mère. Et puis, c’est à l’abattoir qu’il est tombé amoureux. C’est là qu’il a rencontré l’institutrice qui venait avec ses élèves chaque semaine. Il n’a pas su lui parler, elle n’a jamais su, mais il s’en souvient. C’était du bon temps. Et même s’il n’est déjà plus le même, aujourd’hui, il a encore des rêves. Il en parle avec son ami Bortch. Par exemple, il aimerait partir. Il aimerait voir comment c’est, ailleurs. Mais comment s’y prendre ? Comment sortir d’ici ? Et, finalement, est-on si certain qu’il y ait un ailleurs ?
Un humour irrésistible, qu’illumine une réelle poésie, fait le charme de ce roman circulaire – il n’y a pas de fin, il n’y a pas d’issue. Le lecteur retrouvera l’univers décalé de Joël Egloff. Mais l’écriture reste délicate, et l’on se prend à rire de notre destin.