Lito, dix ans, est persuadé que s’il se concentre très fort, il peut faire varier la météo. Son père Mario, se sachant très malade, est persuadé qu’il doit laisser à cet enfant des souvenirs mémorables, Il emmène alors son fils, qui ignore tout de la situation, parcourir les routes en camion. Ensemble, père et fils embarquent pour un voyage à travers des paysages étranges, aux frontières du monde hispano-américain. Au même moment, Elena, la mère de Lito, restée à la maison, tente de trouver dans ses lectures un peu de réconfort et s’engage bientôt dans une aventure incertaine.
Parler seul nous plonge avec délicatesse dans la tête de ces personnages et nous dévoile trois intimités en proie à la perte, au désir, à l’incroyable force de vie qui chacun nous anime.
Trois voix, trois voyages : le premier de Lito, le dernier de son père. Et celui, intérieur, torturé et violemment érotique d’Elena. Alors que l’enfant pense, que la mère écrit et que le père dit, tous parlent seuls.
Entre récit d’apprentissage et derniers instants, découverte du monde et deuil de soi, entre puissance salvatrice des mots et exigences des corps, Neuman livre un texte remarquable sur ce qui unit au-delà du dicible.