Les montagnes du Laos étaient peuplées de nombreuses ethnies, dont les Poussang, aux traditions, savoirs et costumes bien spécifiques. Ces petits groupes itinérants vivaient de l’agriculture de défriche-brûlis, exploitant un territoire forestier après l’autre. S’appuyant parfois sur des résolutions internationales concernant les forêts, comme celles signées à Rio en 1992, certains gouvernements incitèrent ces montagnards à se sédentariser en plaine, bouleversant leurs modes de vie.
À travers l’histoire romancée de Say, jeune femme poussang se souvenant de son enfance, on découvre la vie de son village et celle des autres ethnies qu’elle et sa famille rencontrent durant leur migration. Cet ouvrage permet d’évoquer quelques-unes des grandes questions qui se posent aujourd’hui au Laos : quelle peut être l’influence des programmes internationaux sur la vie, voire la survie, d’ethnies, petites en effectifs mais riches d’un savoir qui risque de disparaître à tout jamais ? Quel est le rôle des ONG sur le terrain ? L’accès à l’hygiène, aux soins médicaux, à l’éducation n’a-t-il que des effets positifs ?