La question du pouvoir d’achat est devenue, en 2008, la première préoccupation des Français. « Des prix bas tous les jours », c’est le maître mot de Wal-Mart aux États-Unis. Parti d’une simple échoppe en 1962, Sam Walton a créé, sur ce principe, la plus grande entreprise du monde qui emploie aujourd’hui plus de deux millions de salariés d’un bout à l’autre de la planète. La firme de l’Arkansas, présente notamment en Chine, au Mexique, au Canada, au Brésil, et en Grande-Bretagne, a réalisé un chiffre d’affaires de 374 milliards de dollars en 2007, soit plus que Ford, Boeing, IBM et Microsoft réunis !
Ses méthodes : salaires et couverture santé minimum, syndicats tenus à distance, flexibilité à outrance, lourdes pressions sur les fournisseurs, importation massive de Chine et des pays émergents… Wal-Mart est l’enfant de la mondialisation… et son moteur.
Le groupe américain n’exclut pas de s’installer en France et pourrait même un jour racheter Carrefour. Ses méthodes n’inspirent-elles pas déjà Nicolas Sarkozy qui se veut, comme le géant américain de la distribution, le chevalier blanc du pouvoir d’achat ?
Lysiane J. Baudu et Gilles Biassette ont mené l’enquête. La wal-martisation du monde, n’est-ce pas « travailler plus » pour vivre mal et « gagner moins » ?